Le contrat de maîtrise est un contrat de louage d’ouvrage confié par le maître de l’ouvrage à un professionnel. Il peut s’agir d’un architecte, ingénieur, bureau d’études ou économiste. Un maître d’œuvre peut donc intervenir à titre libéral ou en société. Selon la mission que le maître de l’ouvrage lui a confiée, le maître d’œuvre peut prendre en charge la conception du projet et/ou la direction des travaux. Le maître d’œuvre a donc des obligations envers le donneur d’ordre pour la bonne exécution des travaux. Pour couvrir les désordres qui pourraient survenir après la livraison des travaux, la souscription d’une assurance décennale est obligatoire pour tous les constructeurs, y compris le maître d’œuvre.

Différents contrats de maîtrise d’œuvre selon la mission confiée

Les différentes missions confiées à un maître d’œuvre peuvent faire l’objet de différents contrats qui peuvent être confiés à un seul ou à plusieurs professionnels : le contrat de maîtrise d’œuvre architecturale, le contrat partiel d’architecture, le contrat de maîtrise d’œuvre technique et le contrat de maîtrise d’œuvre économique. Les obligations du maître varient donc en fonction de sa mission comme telle précisée dans le contrat. Les dommages sont moins fréquents en construction,mais les conséquences sont souvent très lourdes financièrement.

Obligation d’assurance décennale

Contrairement pour les architectes, la responsabilité décennale est l’obligation légale d’assurance pour les maîtres d’ouvrage. Pour les architectes, la loi les oblige à souscrire une série d’assurance pour couvrir l’ensemble de leurs responsabilités : la garantie de bon fonctionnement, la garantie décennale, la responsabilité contractuelle de droit commun et la responsabilité civile à l’égard des tiers (RCT). La responsabilité de droit commun permet par exemple de couvrir les défauts de conformité et les dommages intermédiaires. Le poids financier de la responsabilité de droit commun est aussi élevé que celui de la responsabilité civile décennale. La garantie décennale permet de couvrir le paiement des dommages graves qui ont affecté l’ouvrage après sa réception. Le fondement de la responsabilité civile du maître d’œuvre et tout autre constructeur repose sur les articles 1792 et 1792-2 du Code civil. Dans le cas des travaux de rénovation, la garantie décennale couvre les dommages graves sur un ouvrage existant lorsque celui-ci est incorporé dans l’ouvrage neuf et devient techniquement indivisible.

Les principales garanties complémentaires

En plus de la garantie décennale, il existe diverses garanties complémentaires dont la souscription peut être indispensable pour assurer la pérennité de l’activité du maître d’œuvre. La garantie biennale couvre par exemple le bon fonctionnement des éléments d’équipements dissociables de l’ouvrage. La garantie des dommages immatériels couvre les dommages consécutifs à un désordre de nature décennale qui pourrait affecter l’ouvrage après réception. La garantie des dommages aux existants est consécutive aux ouvrages neufs, ceux qui ne sont pas couverts par la garantie décennale. Et enfin la garantie des sous-traitants qui intervient lorsque le maître d’œuvre agit en qualité de sous-traitant d’un constructeur. La garantie décennale ne s’applique pas à ce dernier.